Tropic Thunder (Tonnerre Sous Les Tropiques)
Cela faisait plus de deux mois que je n’étais pas allé au cinéma, et j’y retourne pour aller voir quoi ? La nouvelle comédie de Ben Stiller ! Et vous savez quoi ? J’ai adoré !!!!
Le pitch ? Le tournage d’un film sur la guerre du Vietnam (Tropic Thunder), basé sur les mémoires d’un vétéran (Nick Nolte), est miné par les conflits entre les acteurs : Kirk Lazarus (Robert Downey Jr), quintuple oscarisé et adepte de la méthode Actors’ studio y côtoyant Tugg Speedman, une star du film d’action sur le retour dont les derniers films furent des fours complets, et dont Tropic Thunder représente la dernière chance, et Jeff Portnoy (Jack Black) acteur gras, vulgaire, et cocaïnomane, spécialisé dans la comédie pétomane. Ajoutez à cela Alpa Chino (Brandon T. Jackson) un acteur afro-américain plus préoccupé par sa marque de boisson énergisante que par le tournage du film et un intello à lunettes discret mais on ne peut plus utile, et le casting est complet.
Une erreur de pyrotechnie, faisant perdre 2 millions de dollars, déclanche la colère du producteur (Tom Cruise), celui-ci menaçant alors de couper les vivres... Suivant les conseils du vétéran du Nam, le réalisateur du film (Steeve Coogan) décide de parachuter les acteurs de son film en pleine jungle, et, au moyen de caméras disséminées dans cette même jungle, de les filmer dans ces conditions de pseudo-survie. Le hic, c’est qu’ils vont être pris en chasse par des guérilleros producteurs de drogue qui les prennent pour de véritables militaires...
Reprenant le principe de Grindhouse (Death Proof + Planet Terror), le film débute par quelques fausses bandes-annonce de films dans lesquels sont sensés jouer, respectivement, Alpa, Kirk, Tugg, et Jeff. Et si Machete (la fausse b-a précédant Planet Terror) atteignait déjà des sommets, celles de Tropic Thunder font au moins aussi fort, la palme revenant à celle d’un film de moines homosexuels...
En dehors du fait que certains gags sont véritablement à pleurer de rire, le film se permet d’égratigner au passage le monde merveilleux du cinéma américain : acteurs à l’ego surdimensionné, réalisateurs tâcherons et impuissants (pas sexuellement, hein !), pyrotechniciens bourrins, producteurs omnipotents et obnubilés par l’argent et les résultats, etc..., ce qui, avouons-le est toujours assez plaisant.
Mais en dehors de cela, et à l’instar du travail d’Edgar Wright sur Shaun Of The Dead et Hot Fuzz, Ben Stiller, pour les besoins de sa comédie, utilise les codes du film de guerre/action pour mieux les détourner, et truffe son film de références à ses pères (Apocalypse Now, Predator, Plattoon, Voyage Au Bout De L’Enfer, Les Aventuriers De L’Arche Perdue,Saving Private Ryan,...) plus ou moins subtiles, mais toujours efficaces, Stiller s’offrant, excusez du peu, les services de John Toll (Braveheart, The Thin Red Line) pour photographier son film.
Et rien que pour la prestation de Tom Cruise (il est phé-no-mé-nal), le film vaut le déplacement, et à coup sur un investissement dvdesque...
Moi qui ne vais que très rarement voir des comédies au cinéma (la dernière était Borat, il y a deux ans), me voilà tout content d’avoir (beaucoup) ri en salles.